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Apple va-t-il (à nouveau) révolutionner le monde avec la SIM universelle ?

Publié le par - 19 vues

Après avoir fondé sa stratégie mondiale sur une collaboration très proche avec les opérateurs de téléphonie mobile, Apple est-il en train de leur déclarer la guerre ? Son projet de SIM universelle pourrait faire exploser l’industrie mondiale de la téléphonie mobile. Et si c’était la « next big thing » annoncée par feu Steve Jobs ?

La SIM universelle

La SIM universelle, c’est un peu le Saint-Graal pour l’utilisateur.

Imaginez seulement : avec une seule carte SIM dans votre iPad, vous êtes connecté partout où vous allez, quel que soit le pays, à un tarif local. Votre iPad vous permet de choisir vous-même à chaque instant l’opérateur et le forfait que vous souhaitez utiliser. Rien n’est plus simple car les réglages sont pré-configurés pour vous, il suffit de cliquer. Terminé, le roaming pour les données. Terminé, les cartes prépayées qu’il faut acheter lorsque vous arrivez dans un pays qui n’est pas le vôtre. Terminé, les réglages complexes dans lesquels on patauge parfois.

Certes, Apple n’en est pas encore là. Mais le système fonctionne déjà aux États-Unis et en Angleterre. La société à la pomme annonce l’extension progressive des accords conclus avec des opérateurs locaux. On imagine que les plus gros marchés seront les premiers visés, mais Apple a clairement les moyens de son ambition.

Certes aussi, on ne parle pour l’instant que de data. Mais quand on sait combien celles-ci sont importantes pour les services les plus populaires de l’Internet (vidéo à la demande, réseaux sociaux, trafic généré par les applications), on imagine la manne financière qui pourrait ainsi échapper aux opérateurs locaux. Sans parler de la téléphonie VoIP.

Et puis, une fois que le système est en place pour les data, on ne voit pas bien ce qui pourrait empêcher Apple d’étendre le service à la voix, ce qui lui permettrait de proposer une carte SIM universelle non seulement pour l’iPad , mais aussi pour son iPhone.

Une révolution !

Il n’échappera à personne que l’on est aux antipodes de la stratégie développée jusqu’à présent par Apple pour la distribution de ses produits phares, à commencer par l’iPhone. La commercialisation repose depuis toujours sur un partenariat extrêmement rapproché avec un opérateur par pays, soigneusement choisi.

Le lien entre Apple et l’opérateur national est tellement fort que les autres opérateurs accusent la marque à la pomme depuis plusieurs années, de retarder la distribution ou la configuration dans certains pays, afin de ne pas désavantager le partenaire local. C’est ainsi qu’en Belgique, plusieurs opérateurs se disaient prêts techniquement à accueillir la 4G sur les iPhone, sans pouvoir obtenir l’agrément d’Apple. Cette dernière invoquait des raisons techniques ; les opérateurs prétendaient que le but était de ne pas désavantager l’opérateur-partenaire belge qui n’était pas (encore) prêt.

Pour résumer, disons-le comme cela : la carte SIM est l’ultime point de contact avec le client final, aussi bien pour la voix que le data. Les opérateurs de téléphonie ont toujours gardé jalousement ce dernier jalon. En rendant ce dernier jalon inutile, l’Apple SIM signe ni plus ni moins la fin du modèle économique sur lequel la téléphonie mobile mondiale est fondé.

Et si c’était stratégique ?

Si l’on replace ceci dans le contexte plus général qui voit Apple évoluer doucement d’une société de produits vers une société de services (musique, livres, films, banque et paiements, applications développées par des tiers, ciblage marketing, etc.), l’annonce discrète de la carte SIM universelle révèle peut-être un plan stratégique soigneusement étudié.

Du reste, le fait de commencer par le data n’est surement pas innocent. Les data permettent très facilement de cibler l’utilisateur sur le plan commercial, là où l’opération est plus complexe pour la voix pour des raisons techniques et légales. Et quand on sait combien pèse le marché de la publicité ciblée en ligne, on ose à peine imaginer les projections du directeur financier d’Apple ! Apple contrôlerait l’appareil final, la localisation, la liaison data, les applications, et pourrait de surcroît analyser le trafic à des fins de marketing … Même Google pourrait avoir à s’inquiéter.

Droit & Technologies

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