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Vers une classification européenne des jeux vidéos

Publié le par - 2419 vues

Quelques jours après la conférence sur le jeu responsable qui a eu lieu à Bruxelles, la Commission européenne a résolu d’harmoniser d’ici deux ans les règles européennes sur la vente de jeux vidéos aux mineurs. Pour rappel, le secteur européen des jeux vidéo, en pleine expansion, devrait générer 7,3 milliards d’euros de recettes d’ici la fin 2008.

L’inquiétude de l’opinion publique concernant des comportements agressifs induits par les jeux vidéo, amplifiée par la fusillade qui a eu lieu dans une école d’Helsinki (Finlande) en novembre 2007, a cependant conduit les autorités nationales de plusieurs pays à interdire ou à empêcher la diffusion de jeux vidéo comme «Manhunt 2». En réaction, la Commission européenne a enquêté sur les mesures en vigueur dans les 27 États membres de l’UE pour protéger les mineurs face à la dangerosité de certains jeux vidéo.

Le système PEGI : un bon outil …

20 États membres appliquent depuis 2003 le système paneuropéen de classification par catégorie d’âge des logiciels de loisirs (PEGI), mis au point par l’industrie avec le soutien de l’UE. Conçu pour éviter qu’en fonction de leur âge les mineurs ne soient exposés à des logiciels de loisirs aux contenus inappropriés, le système est soutenu par les principaux fabricants de console, ainsi que par la plupart des éditeurs et des développeurs européens de logiciels de loisirs.

Le système de classification par âge comprend deux éléments séparés mais complémentaires. Le premier élément est un logo qui détermine l’âge minimum recommandé. Les catégories d’âge sont les suivantes : 3+, 7+, 12+, 16+ et 18+. Le second est une série de descripteurs de contenu. Ces icônes qui figurent au dos du paquet indiquent si nécessaire la nature du contenu potentiellement préjudiciable. En fonction du type de contenu, il existe 6 icônes. La nature préjudiciable potentielle du contenu doit s’apprécier en fonction de la recommandation d’âge.

La combinaison de la recommandation d’âge et des descripteurs de contenu permet aux parents et aux personnes achetant les logiciels de loisirs de s’assurer que le produit qu’ils achètent est approprié à l’âge du joueur auquel il est destiné. En 2007, le système PEGI Online a été lancé pour accompagner l’essor des jeux vidéo en ligne.

Cependant la Commission considère que l’industrie doit investir davantage pour améliorer et surtout mettre à jour régulièrement ce système, afin d’en faire un instrument paneuropéen réellement efficace.

…dont l’efficacité doit être renforcée

Pour la Commission, l’industrie et les autorités publiques devraient également intensifier leur coopération en vue de mieux faire connaître leurs systèmes de classification et éviter la confusion avec des systèmes parallèles. D’ici deux ans devrait être élaboré un code de conduite des détaillants pour la vente de jeux vidéo aux mineurs.

«Les jeux vidéo sont devenus une composante essentielle de l’industrie européenne du contenu, et leur vente explose partout en Europe. C’est une bonne chose, mais cela entraîne une responsabilité accrue de l’industrie, qui doit veiller à ce que les parents sachent à quelle sorte de jeux vidéo jouent leurs enfants», a déclaré Mme Viviane Reding, membre de la Commission européenne chargée de la société de l’information et des médias. «Le PEGI, en tant qu’instrument d’autoréglementation d’une industrie responsable et seul système de ce type ayant une couverture quasiment européenne, est certainement un premier pas très important dans cette direction. Quoi qu’il en soit, je pense qu’il peut être grandement amélioré, en Europe et au-delà, en informant davantage le public de son existence et en appliquant pleinement le système PEGI Online. J’invite également les États membres et l’industrie à réglementer la vente de jeux vidéo dans les magasins pour répondre à la nécessité impérieuse de protéger les mineurs

«Les consommateurs ont tous besoin d’informations claires et précises pour faire des choix éclairés. Mais cela est plus vrai encore en ce qui concerne les enfants, qui comptent parmi les consommateurs les plus vulnérables. Aujourd’hui, notre message est clair: l’industrie et les autorités nationales doivent aller plus loin pour que les parents soient en mesure de prendre les bonnes décisions pour eux-mêmes et leurs enfants», a ajouté Meglena Kuneva, membre de la Commission responsable de la protection des consommateurs.

D’après les résultats de l’enquête effectuée par la Commission, sur les 20 pays membres utilisant le système : deux pays, l’Allemagne et la Lituanie, se sont dotés d’une législation spécifique contraignante, tandis que Malte s’appuie sur la législation générale ; quatre États membres (Chypre, le Luxembourg, la Roumanie et la Slovénie) n’ont, par contre, mis en place aucun système. ; quinze États membres ont adopté une législation concernant la vente aux mineurs, en magasin, de jeux vidéo au contenu préjudiciable; le champ d’application de ces lois diffère toutefois d’un pays à l’autre. À ce jour, quatre pays (Allemagne, Irlande, Italie et Royaume-Uni) ont interdit certains jeux vidéo violents.

De bonnes résolutions

La Commission souhaite que plusieurs mesures soient prises pour harmoniser les politiques au sein du marché unique:

  • l’industrie des jeux vidéo doit améliorer régulièrement et mieux faire connaître les systèmes PEGI et PEGI Online;
  • il conviendrait que les États membres intègrent PEGI dans leurs propres systèmes de classification et le fassent davantage connaître, notamment aux parents et aux enfants;
  • les États membres, les organismes de classification et les autres parties concernées devraient travailler ensemble pour trouver de nouveaux systèmes de vérification de l’âge;
  • il conviendrait d’établir, d’ici deux ans, un Code de conduite paneuropéen sur la vente de jeux vidéo aux mineurs, approuvé par toutes les parties prenantes.

Contexte:

Les jeux vidéo sont de plus en plus souvent accessibles via l’internet ou les téléphones mobiles, modes de chargement qui devraient représenter 33 % du total des recettes du secteur des jeux vidéo d’ici 2010. Le secteur européen des jeux vidéo génère déjà des revenus correspondant à la moitié de ceux du marché de la musique et dépassant ceux du marché des salles de cinéma en Europe.

La Commission soutient déjà le processus d’autoréglementation au niveau européen pour protéger les mineurs qui utilisent un téléphone mobile. Un processus d’autoréglementation, renforcé par la coopération transfrontalière, a également été engagé dans le secteur des services audiovisuels dans le cadre de la directive «Télévision sans frontières».

Communication de la Commission sur la protection des consommateurs, et en particulier des mineurs, en ce qui concerne l’utilisation des jeux vidéo:

http://ec.europa.eu/avpolicy/reg/minors/video/index_en.htm

Programme communautaire pour une utilisation plus sûre de l’internet:

http://ec.europa.eu/saferinternet


PEGI

http://www.pegi.info/

http://www.pegionline.eu

SOURCE: site web de la commission européenne www.europa.eu

 

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