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Les USA envisagent un méga-fichier des passagers aériens pour lutter contre le terrorisme

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Les USA n’en finissent plus de lutter contre le terrorisme. Alors que « tout allait bien » il y a quelques mois, à l’époque où les experts considéraient que le risque d’attentat à grande échelle était quasiment nul, il ne se passe plus un jour sans que les autorités US ne rendent public des informations alarmantes. Et…

Les USA n’en finissent plus de lutter contre le terrorisme. Alors que « tout allait bien » il y a quelques mois, à l’époque où les experts considéraient que le risque d’attentat à grande échelle était quasiment nul, il ne se passe plus un jour sans que les autorités US ne rendent public des informations alarmantes. Et chaque fois, l’occasion est parfaite pour augmenter la pression et accorder de nouveaux pouvoirs aux autorités d’enquête.

David Rumsfeld, le secrétaire d’Etat à la Défense, a prévenu la semaine passée que les USA devaient se préparer à de nouvelles attaques terroristes. Il a précisé que celles-ci devraient être d’une intensité et d’une gravité plus grande encore que les attaques du 11 septembre. Les ennemis des USA « disposeront dans l’avenir d’armes plus puissantes et [leurs] attaques seront bien plus meurtrières que celles que nous avons subies il y a quelques mois ».

Programme réjouissant ! Heureusement, le secrétaire d’Etat dispose de la parade …

Selon le Washington Post, le gouvernement US travaillerait actuellement avec les compagnies aériennes et des sociétés spécialisées, pour croiser les fichiers informatiques et créer une méga-base de données reprenant tous les passagers aériens et leurs profils respectifs. En reliant les données enrgistrées lors de la réservation avec celles des autorités, des outils appropriés permettraient de détecter les profils à risque.

Il est vrai que le trafic aérien donne lieu à la création de fichiers personnels impressionnants. Les plus grands systèmes de réservation aérienne, américains pour la plupart, gèrent quotidiennement deux millions de réservations venant du monde entier, encodées sous forme de Passenger Name Record contenant des informations insoupçonnées : le nom et l’adresse des passagers, le lien de parenté éventuel entre passagers, leur destination, leur état de fumeur ou non, leur souhaits alimentaires qui permettent parfois de cerner leur religion, certaines particularités biologiques (obésité, invalidité, etc.), hôtels et voitures réservés, numéro de carte de crédit, …

De là à imaginer de croiser ces informations entre elles, puis de les croiser à nouveau avec les fichiers des autorités, il n’y a qu’un pas que le secrétaire d’Etat aurait franchi selon le Washington Post.

La mesure sera-t-telle efficace ? Bien malin celui qui peut répondre, et nous ne prendrons pas ce risque.

La mesure sera-t-elle privacide ? Sans aucun doute. Les USA ne sont pas un paradis pour la protection des données personnelles ; il suffit de voir les contorsions inouïes auxquelles le droit européen a du se plier pour engendrer le système des Safe Harbour Principles. Les pouvoirs des autorités policières ont encore été renforcés après les attentats par les différentes lois « de sécurité ». Voilà donc un nouveau fichier, particulièrement impressionnant, qui verrait le jour, avec les zones de risque inhérentes à ce genre de base de données.

Les associations américaines de défense des droits civiques se mobilisent et étudoient la situation.

Pour ces associations, la lutte contre le terrorisme est une priorité incontestable. Mais, insistent-elles, cela doit se faire de manière équilibrée. L’envie de sécurité est aussi légitime que le désir de protéger la vie privée des millions de passagers « innocents ». Sacrifier ces données « innocentes » sur l’autel de la sécurité leur paraît disproportionné, à tout le moins s’il n’y a pas de garanties formelles qui entourent la création et la gestion de ce genre de fichier.

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