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L’émission « Loftstory » relance le débat sur la cyber-surveillance des salariés

Publié le par - 23 vues

Loftstory, probablement l’émission TV française la plus controversée de ces denrières années, relance de manière insoupçonnée le débat sur la cybersurveillance des travailleurs. Loftstory ? Pour ceux qui vivraient sur une autre planète et n’en auraient jamais entendu parler, rappelons ce qu’est Loftstory. Le concept est simple : une douzaine de parfaits inconnus sont enfermés…

Loftstory, probablement l’émission TV française la plus controversée de ces denrières années, relance de manière insoupçonnée le débat sur la cybersurveillance des travailleurs.

Loftstory ?

Pour ceux qui vivraient sur une autre planète et n’en auraient jamais entendu parler, rappelons ce qu’est Loftstory.

Le concept est simple : une douzaine de parfaits inconnus sont enfermés dans une maison pendant 70 jours, en autarcie complète, avec des dizaines de caméras et de micros qui les filment et les enregistrent en permanence. Rien n’échappe (bain et douche, chambres, piscine, etc.) aux caméras ; seul le WC fait exception mais l’entrée et la sortie du WC sont contrôlées.

Le public suit la vie des 12 volontaires en direct, 24 heures sur 24, et peut ainsi avoir accès à des informations aussi importantes et vitales que : le brossage de dents en direct, la douche de chacun, la dispute sur un sujet hautement fondamental comme le temps de cuisson des pâtes, les ébats sexuels dans la piscine d’un tel avec une telle, qui avait pourtant couché la veille avec un autre dans le sofa du salon, etc.

Chaque semaine le public vote et éjecte une personne. Au bout de 70 jours, le couple qui reste est déclaré grand vainqueur de ces jeux du stade modernes et remporte une maison d’une valeur de 3 millions FF. Les éjectés ne sont pas en reste puisqu’ils sont accueillis par des groupies en délire et reçoivent, statut de star oblige, tous les honneurs de la presse et du monde des médias. On en a même vu gravir fièrement les marches du Festival de Cannes.

Et ça marche ! Le public français, comme avant lui le public des autres pays dans lesquel le même concept a été exploité, se passionne littéralement. C’est à une loftstory-mania que la France assiste actuellement : le site web enregistre des centaines de milliers de visites chaque jour, des tas de sites parallèles ont été créés, les jeunes ne parlent que de ça, des lycéens brossent les cours pour voir l’émission, …

Et la cybersurveillance des travailleurs ?

Même au bureau les employés ne parlent que de ça. Le sondage réalisé la semaine et mis en ligne par Yahoo France est incroyable :

Au cours des 15 derniers jours, le site internet de Loft Story a été consulté par quelque 500.000 salariés pendant leurs heures de bureau, selon un sondage Ipsos-Médiangles réalisé pour le Figaro Entreprises.

15% des 3,3 millions de salariés français disposant d’un accès à l’internet sur leur lieu de travail se sont connectés au site de l’émission durant la dernière quinzaine, d’après ce sondage.

Une proportion plus importante de femmes (23%) que d’hommes (8%), de jeunes (20% ont moins de 35 ans et 10% 35 ans et plus) et de non-cadres (25% pour les professions intermédiaires, employés, ouvriers contre 9% pour les cadres et les indépendants).

Ces salariés déclarent consacrer 9 minutes en moyenne par jour à la visite du site: 40% y consacrent moins de 5 minutes quotidiennes, 38% de 5 à 10 minutes et 22% plus de 10 minutes.

Le problème survient au moment de l’addition. Sur la base d’un salaire moyen de 6.000 francs par semaine (charges sociales comprises), le Figaro Entreprises calcule pour sa part qu’on « peut estimer pour les entreprises françaises le coût global du temps passé sur le site loftstory à 64 millions de francs par semaine ».

La réaction ne s’est pas faite attendre : les entreprises qui commercialesent des logiciels de filtrage et de contrôle sont submergées de demandes urgentes, et les employeurs qui hésitaient encore à contrôler les activités cybernétiques de leurs employés font le pas décisif.

Vous avez dit phénomène de société … ?

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