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Contenu illicite sur Internet : l’Australie légifère en faveur de la censure

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Le 26 mai 1999, le sénat australien a adopté une loi donnant pouvoir à l’Australian Broadcasting Authority (ABS) d’établir une liste noire des sites web. La loi devait être adoptée à la chambre le 31 mai mais son adoption a été reportée temporairement en raison du tollé que le projet provoque. Multimedium résume ainsi l’orientation…

Le 26 mai 1999, le sénat australien a adopté une loi donnant pouvoir à l’Australian Broadcasting Authority (ABS) d’établir une liste noire des sites web. La loi devait être adoptée à la chambre le 31 mai mais son adoption a été reportée temporairement en raison du tollé que le projet provoque.

Multimedium résume ainsi l’orientation choisie par l’Australie :

« la loi permettrait à quiconque de soumettre du contenu Internet à l’ABA. Cette dernière aurait ensuite le pouvoir de placer le site à l’index, forçant l’hébergeur à retirer les contenus de ses serveurs s’ils sont situés en Australie. Le loi forcerait également les fournisseurs d’accès Internet à bloquer l’accès aux sites étrangers ayant été placés sur la liste noire de l’ABA ».

Pour le gouvernement australien, la motivation est toute autre. Le rapport qui a été présenté au par-lement par le gouvernement signale que :

« the proposed regulatory framework contained in the Bill strikes a balance between the needs and interests of the in-dustry and wider community concerns in relation to material that is illegal or highly offensive, or may be harmful to children. The Government acknowledges that there are technical difficulties with blocking all illegal and offensive material that is hosted overseas but considers that where it is technically feasible to block material this should be done. It is not acceptable to make no attempt at all on the basis that it may be difficult..

Il nous est impossible d’entrer dans les détails de cette loi complexe, et renvoyons à l’analyse détaillée qui en été faite par un cabinet australien. Ce rapport pointe principalement les problèmes suivants :

  1. Le projet définirait la mise en ligne (send) de manière telle que la collecte d’information (receive) serait systématiquement visée.

  2. La définition du contenu Internet se référerait uniquement à la manière dont l’information est véhiculée plutôt qu’à l’information elle-même. Par voie de conséquence, ceci comprendrait égale-ment le courrier électronique pourtant protégé constitutionnellement.

  3. La loi ne propose aucun critère objectif d’appréciation de ce qui est illicite ou pas. L’arbitraire de l’ABA serait à cet égard total.

  4. Les plaintes des particuliers pourraient être anonymes

Ajoutons qu’à notre connaissance l’Australie est le premier pays à utiliser les les autorités de régulation de l’audiovisuel pour contrôler le net (si l’on excepte la tentative française avortée à la suite de l’avis négatif du Conseil d’Etat).

La branche australienne de l’EFF n’a pas de mots assez durs pour qualifier la loi. Selon son président, l’Australie va prendre un tel retard dans le développement du réseau et du commerce électronique que l’avenir de l’économie nationale est mis en péril. L’EFE ne baisse pas les bras et organise des manifestations et pétitions pour tenter d’infléchir le cours des choses d’ici l’adoption à la chambre, qui était prévue pour le 31 mai mais qui a été reportée.

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