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BP tente-t-elle de contrôler l’information qui circule à son sujet sur le net ?

Publié le par - 22 vues

La multinationale pétrolière serait en train de mettre en oeuvre la plus grosse opération de contrôle de l’information que l’internet a connu. Au risque de désinformer. Les opposants se déchainent, comparant l’efficacité du département communication avec l’incompétence supposée des équipes techniques chargées d’endiguer la marée noire.

La marée noire qui sévit au large des cotes de Louisiane montre à nouveau combien l’internet est au centre des stratégies de communication de crise. Soucieuse de préserver ce qui peut l’être au niveau de son image, BP ferait de gros effort pour contrôler les recherches sur les moteurs de recherches aux USA. La presse américaine se déchaine.

Pour cela, BP aurait acheté divers mot-clés, dont "oil spill" (que l’on pourrait traduire par "mare noire") auprès de divers moteurs de recherches, dont Google.

Le but : rediriger les internautes vers de l’information contrôlée par BP, à commencer par son site web dans les tons vert et blanc sur lequel un logo rouge vif qui se voit comme le nez au milieu de la figure, invite le visiteur à consulter la version officielle de la catastrophe et des tentatives pour stopper la catastrophe écologique.

BP reconnait les faits et plaide la bonne foi : le but est d’aider les gens à trouver de l’information pertinente.

« Pas du tout ! » crient les opposants, écologistes et journalistes en tête, pour qui le but est tout simplement de museler la critique, donner une information lénifiante, et empêcher les organisations et les organes de presse de faire leur métier d’information. Bref, une information contrôlée par celui qui est au centre des critiques mais qui est aussi le plus riche au point d’acheter la vérité.

La pratique interpelle sur le plan déontologique. Elle ne semble pas illégale pour autant, les liens sponsorisés étant clairement indiqués comme tel sur les moteurs.

Toutefois, l’ampleur de la campagne est telle que plusieurs observateurs en viennent à affirmer que le public ne voit plus ce qui relève du lien sponsorisé ou de l’indexation naturelle. Ils soulignent aussi que cette confusion est alimentée par les autres canaux de communication récemment ouverts par BP. La multinationale a ainsi ouvert une chaine YouTube, un FlickR pool, une page Facebook et un compte Tweeter, qu’elle abreuve d’information quasiment en temps réel.

Ceci n’est pas sans rappeler la critique du président Obama qui s’est dit choqué de voir BP dépenser US$ 50 million pour des spots télévisés vantant son implication citoyenne.

Pour l’instant, l’Europe est épargnée, la société ayant apparemment concentré ses efforts sur les visiteurs américains des moteurs de recherche.

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