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Le secteur aérien programme la mort du billet-papier pour fin 2007

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Décidément, l’IATA (association internationale du transport aérien – 265 compagnies membres) a de la suite dans les idées. En 2004, elle réunissait à Singapour plus de 700 dirigeants de compagnies aériennes dans le but de réfléchir sur les moyens d’augmenter la rentabilité et annonçait dans la foulée que le secteur allait (1) généraliser le billet…

Décidément, l’IATA (association internationale du transport aérien – 265 compagnies membres) a de la suite dans les idées. En 2004, elle réunissait à Singapour plus de 700 dirigeants de compagnies aériennes dans le but de réfléchir sur les moyens d’augmenter la rentabilité et annonçait dans la foulée que le secteur allait (1) généraliser le billet électronique, et (2) utiliser les nouvelles technologies au maximum. La date-limite était fixée à fin 2007.

Dans sa déclaration de priorité pour l’année 2006, l’IATA confirme ses intentions : fin 2007, les membres de l’association seront devenus des compagnies aériennes sans billet-papier.

L’adieu au billet-papier

Giovanni Bisignani, grand patron de la International Air Transport Association (IATA) déclarait en 2004 : “We will drive paper tickets out of the system, reduce airline costs and at the same time improve customer service”.

Pour 2006, la déclaration de priorités de l’IATA ne dit pas autre chose, et précise même l’objectif :

  • Achieve 70% penetration of e-ticketing in IATA BSPs, by end 2006.
  • Secure commitment for implementation of Common Use Self-Service (CUSS) at 15 new locations, and 2D Bar Code by 25 airlines.
  • Secure the commitment of 10 countries to participate in the 2007 ‘early implementation’ programme for e-freight.
  • Simplify the scheduling and slot allocation mechanisms through automation of the processes.

Mise en oeuvre

La mise en oeuvre est moins simple qu’il n’y paraît. Toutes les compagnies rêvent du billet électronique, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. C’est que le papier permet aux compagnies d’émettre des billets pour le compte d’autres compagnies, ce que l’électronique ne permet pas à ce stade pour cause d’incompatibilité des systèmes informatiques.

Exemple : un passager va chez Air France et prend un billet pour un aéroport secondaire en Inde. Air France émet son billet Paris-Delhi, mais elle lui remettra aussi un billet pour une compagnie locale qui assurera le second vol.

Avec le billet papier, c’était assez simple à réaliser grâce aux accords qui lient les quelques 250 membres de l’IATA : des codes internationaux, un système de réservation global, une bonne imprimante, et hop ! le tour est joué.

Avec l’électronique c’est autre chose : il faut que la compagnie indienne puisse lire le billet émis à Paris, que l’aéroport local soit aussi équipé d’un lecteur compatible, que les intermédiaires aient la même possibilité, que les agences puissent aussi accéder au billet pour le modifier si nécessaire, etc. Et là, la situation se corse : chaque compagnie possédait son système et peu étaient compatibles. En outre on imagine mal que chaque aéroport soit équipé d’une batterie de bornes électroniques pour les dizaines de systèmes différents. Ceci est tellement vrai que certaines des premières compagnies à avoir migré vers la billetterie électronique ont préféré rompre leurs accords d’émission avec les autres compagnies qui refusaient de mettre leur système en concordance. Il y a 2 ans, un major américain rayait ainsi de sa liste 50 compagnies qui ne pouvait pas assurer la compatibilité : les économies de l’électronique ont été jugées plus importantes que le chiffre généré par l’émission pour compte de ces 50 compagnies réfractaires.

Sous la houlette de l’IATA et de la fédération World Air transport, c’est donc un système mondial interopérable qui a été mis au point (voir http://www.iata.org/whatwedo/eticketing.htm.

L’initiative entraîne la généralisation du “Common-Use Self-Service Check-in Kiosks » (CUSS). Lié à la billeterie électronique, ce projet vise à généraliser l’auto-check-in : au lieu d’effectuer son check-in auprès d’une charmante hôtesse, le passager dialogue avec une machine qui émet sa carte d’embarquement :

 

The IATA CUSS standard allows airlines to share self-service kiosks and passengers to enjoy the same convenience they have with banks ATMs. (…)

Self-service kiosks for check-in Airports have been deployed for over 10 years. Initially, all of the systems were proprietary and were developed by the Airlines to be a competitive advantage and targeted at frequent flyers and business travellers. The industry soon realised that many variants of essentially the same tool was expensive and the service offered was quickly becoming an expectation by passengers.

The Airlines, through IATA decided to create and adopt a common standard to ensure a more cost competitive service offering to their customers. The IATA CUSS standard allows airlines to share the self-service kiosk infrastructure whilst providing a vehicle for the airline to retain its branded kiosk application. In terms of customer service, passengers are to enjoy the same convenience they have with ATMs.

In addition:

As the kiosks are shared, there is a smaller number required for any given Airport, thus CUSS kiosks use up less space overall in congested airport check-in areas in place of individual airline kiosks. The cost of the operation is also significantly lower with greater throughput.

CUSS kiosks can be deployed at many locations beyond the traditional check-in areas, e.g. rail/bus stations, car hire plazas, hotel lobbies, etc.

 

Utiliser intensément les nouvelles technologies

L’association internationale des transporteurs aériens ne s’arrête pas là. Ses projets vont beaucoup plus loin et appliquent de manière générale l’intensification de l’utilisation des nouvelles technologies dans le but d’augmenter la sécurité, réduire les contraintes liées au transport aérien, et augmenter la rentabilité.

Depuis longtemps, l’IATA a développé un programme de simplification des charges administratives liées au transport, qui recourt intensément aux nouvelles technologies (biométrie notamment). Ce programme, baptisé “Simplifying Passenger Travel” ou SPT a pour objectif premier de fluidifier le trafic voyageurs tout en assurant la sécurité et l’identification conformément aux exigences administratives.

Poussant plus loin le raisonnement, le congrès de Singapour a décidé de mettre le turbo sur trois autres projets :

  1. Common-Use Self-Service Check-in Kiosks (CUSS) – voir ci-dessus.
  2. Bar Codes. Le but est de remplacer la piste magnétique des cartes d’embarquement par un code-barre. Outre le gain de fiablité et de rentabilité, on peut imaginer que le passager préimprime son code-barre sur son PC personnel à la maison et se présente au check-in avec son code-barre.
  3. Radio Frequency Baggage Tag Identification (RFID). Le code-barre qui identifie les bagages serait remplacé par une technologie radio (voir nos autres actualités sur des projets similaires).
Droit & Technologies

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